Mémorial Omaha Beach
Mémorial Omaha Beach

Omaha Beach, Plage du Débarquement

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Sur les cinq Plages du Débarquement, la tragédie porte le nom de Omaha Beach, une longue plage, près du village de Colleville-sur-Mer. Au matin du 6 juin 1944, des américains ont débarqué sur cette plage pour découvrir les portes de l’Enfer. Ils ont gravé sur le Panthéon de la folie des hommes, le récit d’une des plus violentes batailles de la Deuxième Guerre Mondiale, en conservant la trace sous le nom d’Omaha la sanglante, désormais lieu de mémoire.

Avant votre visite privée de Omaha Beach, en véhicules militaire d’époque, lors de votre séminaire ou votre Comité de Direction en Normandie, vous trouverez ici un peu d’histoire et les lieux à voir et à visiter.

Au petit matin du 6 juin 44

5 h 20 • Les premières barges quittent leurs navires d’attaches. La mer est déchainée. Ballottés par des vagues d’une extrême violence, de jeunes hommes vomissent pendant que d’autres se regardent sans parler, se souhaitant bonne chance le temps d’un clin d’œil furtif entre copains. La barge est pleine à craquer. Le journaliste Robert Capa est présent pour témoigner.

Une barge de débarquement provenant de l’USS Samuel Chase, déverse les troupes de la 1ère division d’infanterie américaine. Il faudra plus d’une heure de navigation pour atteindre la plage d’Omaha et rester hors de portée des canons ennemis, des mitrailleuses qui vont décimés des dizaines de gars pourtant entrainés et résolus.

5 h 35 • Les premières mises à l’eau des chars amphibies sont engagées. Ils doivent soutenir l’infanterie et le génie lors de la première vague d’assaut.

Comme pour tous les assauts sur les autres Plages du Débarquement, le dispositif a été très étudié. Sous les ordres du général Bradley et du major-général Huebner, la mission des troupes américaines est d’établir une tête de pont allant de Port-en-Bessin à la rivière la Vire, puis foncer sur Saint-Lô.

Ces troupes devront très tôt pouvoir faire la jonction avec les Rangers débarqués à la Pointe du Hoc. Là-bas, l’ennemi a subi dès l’aube, un pilonnage intensif, sensé faciliter la progression des Rangers, c’est-à-dire l’assaut d’une falaise de cinquante mètres.

Sauf que, rien ou presque ne se passe pas comme prévu et les américains frôlent la catastrophe.

Le régiment de la 29ème division, qui n’avait encore jamais combattu débarque à son tour. A peine ont-ils pris pied, sautant des barges, résistant à l’assaut des vagues furieuses, ces hommes se déploient et courent comme jamais ils n’ont couru de leur vie pour se mettre à l’abri des tirs ennemis.

5 h 50 •Début d’un terrible bombardement. Les tympans explosent tant le bruit est infernal. Ce bombardement, qui va durer une heure, a pour objectif de détruire les principaux nids ennemis, les Widerstandnester (nids de résistance). Les opérations préliminaires sont difficiles : les conditions météorologiques épouvantables retardent les différentes phases du plan.

6 h 30 • Fin du bombardement. Une première vague se précipite. Ce sont les équipes du génie qui doivent ouvrir la voie. Derrière eux, plusieurs compagnies d’infanterie, les chars Sherman et 1 500 hommes environ, font face aux défenses ennemies qui entrent en action, les mitrailleuses directement pointés sur ces cibles faciles.

Les archives filmées retiendront pour toujours, ce GI’s qui foule le sol de France de trois pas : au quatrième il tombe. Aux conditions météo difficile sur Omaha Beach, s’ajoute le courant marin qui fait dériver les barges et les soldats qui s’y trouvent encore.

Les tirs allemands éclatent, assassins. De nombreuses embarcations sont coulées. Certains hommes s’en sortent indemnes, courent se réfugier là où ils peuvent. D’autres s’écroulent la plage, criblés de balles. Nombreux sont ceux qui ne savent pas nager.

Les allemands ont en réalité, attendus que la plus grosse masse s’installe pour ouvrir le feu, faire des dégâts, réduire à néant la volonté et les corps américains venus délivrer l’Europe.

Un officier, fera remarquer qu’il n’y a même pas un trou d’obus pour se mettre à couvert. Les hommes du génie, qui s’activent sur les brèches, luttent contre le temps et un dernier élément perturbant : la marée qui ne tarde pas à monter. Les pertes sont déjà importantes.

7 h 40 environ • La deuxième vague d’assaut fait son apparition, avec les mêmes infortunes que la première. Les allemands tirent sans discontinuer, luttant pour leur survie.

Arrivent de nouvelles compagnies d’infanterie ainsi que des Rangers. Les officiers stimulent leurs hommes du mieux qu’ils peuvent sous la mitraille des soldats camouflés dans les Widerstandtnester.

Les alliés progressent, dans des conditions stupéfiantes, mais progressent, de plus en plus nombreux. Le 5e bataillon de Rangers, avec quelques compagnies d’infanterie, parvient à atteindre un plateau où se trouvent les WN 70 et 68.

La matinée du 6 juin

8 h 30 • L’arrêt des débarquements et des vagues d’assaut est décrété. Omaha Beach grouille maintenant d’hommes, de matériels, de chars, véhicules militaires, de caisses diverses. Les Jeeps zigzaguent, se frayant un chemin entre une colonne d’actifs et les morts, allongés sur des dizaines de mètres.

À l’est, le colonel Taylor, commandant du 16e RCT, parvient à faire passer une partie de ses hommes entre les nids allemands. Il aura ses mots historiques :

Il n’y a plus que deux genres de soldats sur cette plage, ceux qui sont morts et ceux qui vont mourir ! Alors bougeons-nous de là. »

Cette réflexion suffit à elle seule pour décrire la situation et l’ampleur de la tâche qui reste à accomplir.

Vers 9 h • La pointe du Hoc

Un groupe d’hommes commencent à détruire les canons de 155 allemands sur la falaise de La pointe du Hoc. Une fois encore, les photos, les archives témoignent de l’action qu’ils viennent de mener, avec la réussite pour couronnement des heures difficiles pour y parvenir.

La pointe du Hoc située à égale distance d’Utah Beach et d’Omaha Beach est un promontoire surplombant la mer de 40 m. Elle est coiffée d’une une batterie impressionnante.

L’assaut est prévu à 6 h 30 pour 225 Rangers sous le commandement du lieutenant-colonel Rudder, participant avec ses hommes à l’attaque. A 7 h, soit une demi-heure après l’assaut initial, les Rangers doivent signaler aux bâtiments de guerre positionnés au large que l’objectif est sous contrôle en tirant une fusée éclairante.

Pointe du Hoc Ranger Monument
Pointe du Hoc Ranger Monument

500 Rangers supplémentaires sont prévus en renfort. La mission ultime est l’escalade de la falaise par les deux côtés, à l’ouest et à l’est, s’emparer des bunkers qui protègent les pièces d’artillerie allemandes et détruire ces dernières.

L’horaire doit être respecté si on veut recevoir les renforts nécessaires.

Or, le fort courant fait dériver les barges vers l’est. Bientôt, Rudder réalise que la falaise vers laquelle il se dirige n’est pas la bonne. Il fait faire demi-tour, longeant la côte vers l’ouest.

Pris sous les tirs d’armes automatiques et de mortiers, les hommes arrivent enfin en vue de leur objectif : il est 7 h. Mais les vigies des bateaux, n’ont pas vu les fusées éclairantes signalant la prise de la falaise. Les renforts destinés à Rudder sont alors dirigés vers la plage d’Omaha, où le débarquement a déjà commencé.

Les mitrailleuses allemandes crachent leur pluie de feu qui s’abat sur les navires. L’un d’eux, transportant des munitions, explose. La précipitation causée par l’erreur initiale de navigation empêche les Rangers d’escalader la falaise selon le plan établi. Ils se dirigent tous vers le côté est. Ils s’élancent, découvrant une plage de cinq à six mètres de large creusée par les obus de mortiers.

Enfin, ils grimpent avec les quelques cordes que les Allemands n’ont pas eu le temps de sectionner afin d’accéder au sommet. L’ascension est un calvaire. Un soldat voit son copain touché mortellement et faire une chute de trente mètres. Il continue, échelon après échelon.

Quelques minutes plus tard, les premiers soldats se dirigent vers les bunkers et découvrent un espace lunaire de cratères et de cadavres d’obus. Les Allemands ont disparu. (les pièces d’artillerie se révèleront avoir été déplacées par les Allemands peu de temps auparavant et installées 1,3 km en arrière, à l’intérieur des terres.)

Quelques tireurs isolés résistent en ouvrant le feu.

Sur les 225 Rangers engagés à la Pointe du Hoc, seuls 90 sont encore en état de se battre et beaucoup sont blessés. Lorsque les plus aptes parviennent au sommet, un combat féroce les attend.

Après-midi du 6 juin

12 h 30 • Les Américains ont débarqué près de 19 000 hommes sur Omaha.

13h • Une compagnie du 16e régiment d’infanterie et des hommes du 116e régiment attaquent le village de Colleville.

Vers 15 h • Les grenadiers allemands tentent une contre-offensive qui échoue

Vers 15 h 30 • Le dernier soldat ennemi, se rend.

17 h 20 • Appel du colonel Talley à l’USS Ancon : « La circulation des véhicules à roues et à chenilles sur l’essentiel de zone sous la ligne des hautes eaux est ouverte. »

Le bilan d’Omaha beach, c’est 34 000 hommes débarqués et plus 4 700 victimes. C’est une expression : Bloody Omaha (Omaha la sanglante), avec la mer et la plage rouge du sang versé.

Site américain commémorant les morts de la Seconde Guerre Mondiale : The American Battle Monuments Commission

À voir & visiter près de Omaha Beach

Le cimetière américain de Colleville sur Mer, domine Omaha Beach
Le cimetière américain de Colleville-sur-Mer, domine Omaha Beach

Le Big Red One Assault Museum à Colleville-sur-Mer est dédié aux premières vagues d’assaut de l’Elite et la Fierté de l’armée américaine : la célèbre Big Red One 1re division d’Infanterie.

« On peut y admirer la plus grosse collection certifiée d’origine de matériels et uniformes uniques concernant le secteur d’Omaha Beach avec notamment une collection rarissime de casques à insignes d’origine, d’effets personnels ainsi que d’archives photos et écrites à disposition sur demande. »

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